Le café, produit incontournable du retail alimentaire, pourrait connaître une évolution notable dans les prochaines années. Les changements climatiques touchent directement les zones de production et modifient les conditions de culture, ce qui impacte la qualité et le goût final des grains.
Les principales régions productrices, comme l’Amérique latine, l’Afrique de l’Est et l’Asie, subissent une hausse des températures, des épisodes de sécheresse et une augmentation des maladies qui affectent les caféiers. Ces perturbations influencent la maturation des cerises de café, réduisent la complexité aromatique et fragilisent particulièrement l’Arabica, reconnu pour sa finesse. À l’inverse, le Robusta, plus résistant aux conditions difficiles mais plus amer, pourrait s’imposer davantage dans les mélanges.
Cette évolution se répercutera sur le goût du café proposé aux consommateurs. La diminution des zones d’altitude adaptées, la maturation accélérée des fruits et le stress hydrique peuvent conduire à des arômes moins floraux, moins nuancés et parfois plus amers. Certains cafés de spécialité risquent de devenir plus rares, et leur prix pourrait augmenter.
Pour les enseignes retail, ces transformations impliquent plusieurs enjeux : variations de qualité selon les origines, fluctuations des prix liées aux rendements, valorisation croissante des cafés premium issus de terroirs préservés, et nécessité d’établir des partenariats solides avec les fournisseurs pour garantir une offre stable et cohérente.
